Groupe de travail sur la réponse au rapport de la Commission de vérité et réconciliation

En juin 2015, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a lancé 94 appels à l’action au gouvernement du Canada et à la population canadienne dans le but d’inciter tous ceux et celles qu’ils visent à prendre conscience des injustices perpétrées à l’endroit des Autochtones au Canada et à y remédier. Ainsi, l’appel à l’action no 70, a incité « l’Association des archivistes canadiens » à entreprendre, en collaboration avec les peuples autochtones, un examen national des politiques et des pratiques exemplaires en matière d’archives, et ce, afin de :

  1. déterminer le degré de conformité avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et les « Principes Joinet/Orentlicher » des Nations Unies en ce qui touche le droit inaliénable des peuples autochtones de connaître la vérité sur les violations des droits de la personne commises à leur endroit dans les pensionnats et sur les raisons pour lesquelles une telle situation s’est produite;
  2. produire un rapport assorti de recommandations en vue de la mise en œuvre complète de ces instruments internationaux en tant que cadre de réconciliation en ce qui a trait aux archives canadiennes.

Bien que cette association n’existe pas, la communauté archivistique canadienne s’est réunie pour donner suite à cet appel à l’action. En septembre 2015, le Comité directeur sur les archives canadiennes (CDAC) qui résulte d’une collaboration entre le Conseil canadien des archives, l’Association canadienne des archivistes, Bibliothèque et Archives Canada, l’Association des archivistes du Québec et le Conseil des archivistes provinciaux et territoriaux du Canada, a créé le Groupe de travail sur la réponse au rapport de la Commission de la vérité et réconciliation (GT-CVR). Son mandat consistait à aborder l’appel à l’action no 70, de manière spécifique, et les autres 93 appels à l’action, en esprit seulement. Fort d’une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, le GT-CVR a mis cinq ans à mener des recherches exhaustives afin de mieux comprendre comment les pratiques archivistiques contemporaines ont continué à perpétuer les idéologies coloniales et des cadres d’accès à l’information restrictifs dans les archives du Canada. Les résultats de la recherche ont conduit les chercheurs à élaborer des actions spécifiques et évolutives que les archives et les archivistes pourraient entreprendre afin de déconstruire les fondements coloniaux existants et de soutenir l’établissement de relations respectueuses avec les communautés autochtones représentées dans leurs archives. Ces recommandations d’action sont présentées dans le Cadre de réconciliation ci-dessous.

Cadre de réconciliation (2022)

Ce rapport s’appuie sur des recherches financées par le Conseil de recherches en sciences humaines.

Annexes du Cadre :
Pour un complément d’information sur les méthodologies de recherche du projet et accéder aux résumés des constats de recherche, veuillez consulter ces annexes :

Autres documents :

Co-Présidents : Erica Hernández-Read , Directrice, Archives de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique) et Donald Johnson, Archiviste des médias spéciaux, Archives provinciales de la Saskatchewan (membre de la Nation Lytton)

Membres :

  • Alestine Andre, ancienne chercheure en patrimoine (retraitée), Département du Patrimoine culturel, Conseil tribal des Gwich’in (membre de la Nation Gwich’in)
  • Valerie Bighetty, Assistante de recherche, Centre de ressources éducationnelles des Premières nations du Manitoba (membre de la Nation Cree Opaskwayak)
  • Marthe Brown, Archiviste, Archives de l’Université Laurentienne, Université Laurentienne
  • Marnie Burnham, Gestionnaire, Services régionaux, Direction des services publics, Bibliothèque et Archives Canada
  • Camille Callison, Bibliothécaire universitaire, Université de la Vallée Fraser (membre de la Nation Tahltan)
  • Leesha Cowan, Archiviste, Gestion de la disposition, Archives provinciales de la Saskatchewan (Métis)
  • Victoria Deleary, Coordonnatrice de la recherche sur les traités, Chippewas de la Thames (membre de la Nation Chippewas de la Thames)
  • Luciana Duranti, Professeure, École de bibliothéconomie, archivistique et sciences de l’information de l’Université de la C.-B.
  • Raymond Frogner, Directeur des archives, Centre national pour la vérité et réconciliation
  • Sarah Gauntlett, Archiviste, Institut culturel Avataq
  • Sara Janes, Archiviste, Archives de l’Université Lakehead, Université Lakehead
  • Jennifer Jansen, Analyste de documents, Première nation de Tsawwassen
  • Mary Jane Johnson, ancienne Gestionnaire du patrimoine (retraitée), Première Nation de Kluane (membre de la Nation de Kluane)
  • Gerry Lawson, Coordonnateur du laboratoire d’histoire orale, Musée d’anthropologie, Université de la Colombie-Britannique (membre de la Nation Heiltsuk)
  • Krista McCracken, Chercheure et conservatrice, Arthur A. Wishart Library and Shingwauk Residential Schools Centre, Université Algoma
  • Olga McIvor, Facilitateur de recherche, Recherche et développement, Centre de ressources éducationnelles des Premières nations du Manitoba (membre de la Nation Sandy Bay)
  • Rita Mogyorosi, Responsable des archives et de l’information, B.C. Pavilion Corporation (PavCo)
  • Raegan Swanson, Directrice exécutive, The ArQuives : Les archives LGBTQ2+ du Canada
  • Andy Thomas, Chercheur,  Centre de ressources éducationnelles des Premières nations du Manitoba (membre de la Nation crie de Chemawawin)
  • Nichole Vonk, Archiviste du Conseil général, Archives de l’Église unie du Canada
  • Robin Wallace, Archiviste et bibliothécaire de référence, Archives provinciales de l’Alberta
  • Genevieve Weber, Archiviste, BC Archives (Royal BC Museum)